LE PACKRAFT EN EXPÉDITION
Le packraft, merveilleuse invention qui permet à la fois de faire du kayak sur tout types de voies navigables, et à la fois de transporter ce dernier facilement lors de randonnées ou ballades à vélo par exemple.
En effet, le poids d’un packraft monoplace tourne souvent aux alentours de 3/4kg. Quand au volume, une fois replié, il fait à peut prêt la taille d’un plaid roulé. Le poids et le volume en font un compagnon d’aventure parfait et polyvalent. On peut autant naviguer sur rivière calme ou avec des rapides, que sur un lac, une mer ou un océan.
C’est donc pour cela que je me suis orienté vers ce moyen de navigation, pour mon expédition en Laponie Finlandaise, sur le lac Inari. J’avais besoin d’un truc qui puisse se transporter dans un sas en avion, taxi et bus.
Mais pour cette aventure de 3 semaines en autonomie complète et sans assistance, j’ai opté pour le bi-place. Non seulement parce que j’étais accompagné par mes deux potes Seb et Gaetan, mais aussi parce que ça nous permettait de pouvoir transporter tout le matériel dont nous avions besoin pour cette expédition. Et pour info, le bi-place pèse environ 6kg.
Nous avions donc 2 bi-places de la marque française Mékong Packraft. Ils sont conçus et fabriqués en France dans leurs atelier de Crest, entre Drôme et Vercors. J’ai choisis le modèle « Lara Craft » parce qu’il possède un pontage. En plus l’un des deux packraft était équipé d’un stockage interne (dans les boudins) permettant de pouvoir stocker du matériel au sec. Et on peut y stocker une quantité de matos impressionnante en plus ! C’est plutôt pratique pour ne pas s’encombrer sur le dessus. Le seul « bémol » si j’ose dire, c’est qu’il est obligatoire de dégonfler le packraft pour accéder à son matos. Ce qui nous a obligé à le regonfler tout les jours pendant notre aventure. C’est pas très long en soi, il faut environ 10/15mn pour le gonfler à l’aide du sac de gonflage. Mais c’est une manipulation supplémentaire à prendre en compte sur ce genre d’aventure.
Bref, coté pratique, le packraft est vraiment au top !
Les premiers coups de rames ont été fait sur la rivière Ivalo. Nous avions une vingtaine de kilomètres à faire pour rejoindre le lac Inari. Cela nous a permis de pouvoir prendre en main la bête car nous n’avons pas eu le temps de le faire avant de partir. Donc une rivière très calme (avec très peu de courant) était idéal pour voir comment réagissait les packraft chargés à bloque. Premier constat après 3H de navigation, ça n’avance pas !! J’ai l’habitude des coques rigides et c’était la première fois que je pagayais dans un gonflable, tout comme mes deux potes d’ailleurs. Je savais que la dynamique n’était pas la même mais je ne m’attendais pas à cela.
Du coup on s’est fait avoir et nous avons été obligé de bivouaquer le long de la rivière alors que nous devions le faire une fois arrivé sur le lac. Bon, c’est vrai qu’on est parti un peu tard, mais avec une coque rigide, on aurait été largement dans les temps. Par contre, au niveau de la maniabilité, nous sommes tout les 3 bluffés ! C’est très réactif et maniable. Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle car le lac nous réserve quelques surprises.
Arrivé sur lac, on a le vent de face tout les jours. Et certains jours on a en plus beaucoup de houle. Packraft + gros chargement + vent de face + houle = combo gagnant !! On avance vraiment pas vite et on prends beaucoup de retard sur notre itinéraire. Nous avons été obligé de revoir celui ci pour l’adapter à notre vitesse. Parfois, on peut avoir des trous d’un mètre en plein milieu du lac. L’eau est à 5 degrés, on a pas envie de tomber dedans. Mais encore une fois, le packraft nous bluffe par sa stabilité ! Même chargé, même à deux, il reste hyper stable. Bon, il faut malgré tout être concentré parce que ça reste facile de se renverser par moment. Mais il fait vraiment bien le job !
On passait en moyenne entre 3 et 6h par jour sur les packraft, alors le confort était quand même important. Et il s’avère que c’est plutôt confortable ! Grace à son coussin gonflable pour l’assise et à son dossier réglable, l’assise est vraiment agréable. Par contre, on est tous les 3 de grands gabarits. Et à deux par embarcations, c’est un peu juste au niveau des jambes. Les genoux dépassent en hauteur et donc le pontage devient très compliqué à mettre en place. Du coup, on a enlevé les pontages pour plus de confort. Par contre, seul sur l’embarcation, c’est nickel !
Ma grande crainte durant cette expédition était de percer un boudin. On a donc été extrêmement vigilant sur ce point la. Mais en faite, ça a beau être gonflable, c’est quand même plutôt costaud. Enfin faut quand même en prendre soin bien sur, parce qu’une branche un peu pointu dans l’eau ou un rocher un peu trop coupant pourrait le percer je pense.
Conclusion, au bout de 3 semaines d’expédition sur le lac Inari, j’ai pu tester correctement ces packraft Mékong. Et malgré le faite qu’en terme de rapidité c’est pas vraiment ça, de manière générale j’en suis vraiment très content. Je pense qu’en rivière il doit être vraiment agréable !
Bref, c’est idéal pour toutes sortes d’aventures, que vous soyez à pied, en vélo, en voiture, en avion ou encore à cheval… Que vous souhaitez parcourir lac, rivière ou océan… Le packraft n’est pas lourd, très compact, et tient dans un sac à dos !
Je tiens à remercier encore une fois Mékong de nous avoir prêté ces deux packraft. Sachant qu’ils en ont fabriqué un exprès pour notre expédition. Merci beaucoup les gars !!!
Alors si le packraft vous intéresse, n’hésitez pas à faire travailler une boite française et sérieuse !
Plus d’informations sur Mékong Packraft : https://www.mekongpackraft.com
Le modèle que j’ai utilisé pour mon expédition : https://www.mekongpackraft.com/product/lara/