Mon sac à dos Bushcraft

Cet article à été initialement publié dans le magazine « Bushcraft Magazine n°4 »

Auteur Julien Abbate

Le sac à dos et son contenu sont toujours sujets à de longs débats. Entre les adeptes de matériel militaire, ancien ou dernière génération, les minimalistes et les adorateurs de gadgets en tout genre, on entends et on voit de tout !

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Le sac à dos 

D’après ce que j’ai pu voir ces dernières années, il y a 3 types de sacs à dos utilisés dans notre discipline :

• Les sacs militaires. Dans cette catégorie nous allons retrouver les sacs de dotation que l’on peut trouver en vente dans les surplus ou sur le net. Leurs tarifs est intéressant et la robustesse au rendez vous.Dans cette même catégorie, nous allons retrouver les marques militaires tel que Tasmanian Tiger, Savotta, 5.11 etc… En général, la robustesse est aussi au rendez vous mais les tarifs sont nettement plus onéreux, voir même exorbitants (600€ en moyenne le Savotta Jaakaari XL). Les passants MOLLE présents sur la plupart de ces sacs s’avèrent être pratiques pour rajouter des poches à l’extérieur.

• Les sacs vintages. Les marques tel que Bradley Mountain ou Frost River proposent des gammes de sac à dos à l’esprit trappeur. Ils sont réalisés en coton ciré et cuir, en général robuste, mais avec un confort de portage spartiate.C’est d’ailleurs souvent de petits volumes qui sont proposés (jusqu’à 50L). On retrouve aussi dans cette gamme vintage, les vieux sac à dos militaires de différentes armées. J’affectionne beaucoup le « Havresac » de l’armée Suisse en peau de vache datant de 1940 ! A titre personnel, hormis l’esthétique je ne trouve aucun avantage à ce type de sac. 

• Les sacs de randonnées. Ils sont généralement plus fragile que ceux cités plus haut, mais aussi plus léger et avec un confort de portage nettement supérieur. L’ergonomie et la praticité de ces sacs est optimale et rend leurs utilisation agréable. A savoir que certaines marques tel que Fjallraven propose des tissus épais et résistants à l’abrasion (le G-1000 chez Fjallraven). Il est donc tout à fait possible d’allier confort de portage et robustesse avec ce type de sac à dos.

Pour ma part, quand je pratique le Bushcraft, je ne marche pas pendant plusieurs heures pour arriver sur mon camp. Cela me permet d’avoir un sac à dos plus lourd que si j’étais en randonnées ou en treks. Depuis 2 ans, j’ai trouvé le sac à dos Bushcraft idéal répondant à tout mes besoins. C’est le Kajka 75 de Fjallraven qui allie confort et robustesse.

Comme je l’ai cité précédemment, je retrouve l’ergonomie et le confort de portage des sacs de randonnée, et la robustesse des sacs militaires. Son tarif varie en fonction de son volume (de 65 à 100L) mais il reste plutôt cohérent rapport qualité/prix.

LE CONTENU

Le contenu du sac va considérablement varier selon les individus et leur pratique. Une sortie de quelques heures ou de plusieurs jours ne nécessitera évidemment pas le même emport. Chercher sa nourriture dans la nature ou emporter de quoi faire de bons repas changera le volume et le poids transporté. Et enfin, les outils utilisés selon nos envies sont propres à chacun. Certains préfèreront avoir une approche plus primitive, qui nécessite moins de matériel. Tandis que d’autres privilégieront les outils modernes souvent lourd et encombrants.

Je trouve intéressant d’avoir du matériel qui peut avoir plusieurs utilités. Par exemple, un couteau plate semelle avec une lame épaisse pourra aussi servir de ciseau à bois. Une gourde en inox peut servir de contenant pour faire bouillir de l’eau comme le ferait une popote et peut aussi servir de bouillotte pour la nuit. Petit à petit, en procédant de cette manière, il est possible d’économiser un peu de place et de poids dans le sac. Attention malgré tout à ne pas aller trop loin dans cette démarche. A titre d’exemple, un couteau ne remplacera jamais tout le travail de précision que peut réaliser un ciseau à bois, mais il peut néanmoins faire l’affaire sur certains travaux. De même qu’un couteau ne remplacera jamais le travail que peut réaliser une hache même avec une lame de 30cm…

MON SET-UP

Voici maintenant un exemple de ce que je peux emporter avec moi quand je vais pratiquer le Bushcraft sur 7 jours. Sans compter la nourriture, je peux partir plusieurs semaines avec ce set-up. Cette liste varie en fonction de mes humeurs et de mes besoins sur le terrain. Je répète que lorsque je pars dans la nature avec l’optique de crafter, je marche maximum 1h pour me rendre sur le camp. Donc je ne cherche absolument pas à avoir un sac à dos léger, je privilégie le confort pour le bivouac, surtout pour 7 jours dans les bois. J’aime aussi faire de bons repas, alors j’emporte avec moi de quoi me rassasier. Le poids de ce sac tout inclus est de 22kg (matériels, eau, nourriture). Petite précision, je n’aime pas avoir du matériel accroché à l’extérieur du sac. A part pour faire de la photo sur Instagram, ou pour se donner un genre, ce n’est absolument pas une bonne idée d’après mon expérience. On peut facilement perdre ou abimer le matériel ! Dans mon sac, tout est compartimenter par catégorie. Je peux facilement retrouver ce dont j’ai besoin.

Conclusion

Finalement, le sac à dos et son contenu sont propres à chacun. Entre les goûts, les couleurs, les différentes pratiques et besoins, chacun trouvera midi à sa porte. Le Bushcraft est avant tout un état d’esprit, une porte ouverte sur la nature qui nous entoure et que nous devons protéger. Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes tous les gardiens de cet espace de liberté ! Soyons en digne !